Kilema 2016 - Madagascar Culture & Music
Membre d’une famille nombreuse, Clément Randrianantoandro (Tulear, Madagascar 1960) grandit entre instruments à corde et rythmes africains. Ce musicien international, s'inscrit en licence d’anglais, sous la pression de son père, mais engage très vite sa vie professionnelle vers sa véritable passion: la musique.
Il débute sa carrière artistique en collaborant avec différents groupes de musiciens aussi bien dans la capitale de son pays que dans sa ville natale, ce qui lui apporte la pratique et l’expérience nécessaires concernant les divers instruments musicaux traditionnels de Madagascar et également de musique moderne. Riche de cette expérience, il est engagé par l’Hôtel Hilton de Tananarive en tant que choriste d’un groupe de musiciens, « Cadence bleue », avec lequel il collabore pendant plus de trois ans tout en étudiant à l’université. C’est ainsi qu’il commence à jouer chaque nuit et à emprunter le chemin de la musique dans son île natale comme à l’extérieur.
En 1993 il s’installe à Paris où, pendant un certain temps, il vit auprès d’un de ses frères. Il entre en contact avec Justin Vali, un des grands musiciens malgaches installés en Europe. Avec lui, il parcourt une multitude de pays dont l’Australie, la Nouvelle-Zélande, le Japon ou l’Allemagne lors des grands festivals « Womad », mouvement fondé par Peter Gabriel pour promouvoir les musiques ethniques du monde. Un métissage particulier entre Asie et Afrique, empruntant à l’une la mélodie, à l’autre le rythme. Musique universelle qui parle le même langage, celui de l’amour, de la paix et de la réalité de la vie, la même pour tous, ce qui nous rappelle que nous rions, nous pleurons tous de la même manière.
En 1999, riche de cette grande expérience internationale et du contact avec les sonorités de toute la planète, Kilema décide de lancer son propre groupe avec lequel il désire exprimer la fusion entre la musique des « racines » et celles appelées « musiques du monde ».
Déjà installé à Cordoue (Espagne), il forme son propre groupe avec son frère Nesta et deux musiciens locaux, à la basse et à la percussion.
Actuellement, cet ambassadeur mondial de Madagascar, base non seulement son travail sur la musique, mais dirige également un programme d’ateliers pour enfants qu’il a lui-même élaboré afin de faire connaître la richesse de la culture malgache.
Son investissement, une grande partie de son temps, dans des projets solidaires et d’aide à des communautés défavorisées de plusieurs parties du monde, nous fait prendre conscience de l’engagement social et humain du musicien.
En plus de 20 ans de tournées et trois disques sur le marché (« Ka Malisa » - Iris Musique/Harmonia Mundi; « Lavi Tany » - Ventilador Music y « Mena » - Snail Records, 2008) Kilema a participé à de prestigieux festivals en Suède, Japon, Nouvelle-Zélande, Australie, Suisse, France, Portugal, Finlande, Sardaigne, Taïwan et Espagne ainsi qu’à la réédition de 1994 du festival de Woodstock, à tous ceux où il a pu s’imprégner de tout type de musique pouvant lui apporter un style personnel dans l’univers de la World Music.
Son studio s’est converti en un sanctuaire d’instruments à cordes traditionnels provenant des lieux les plus reculés. Le kabosy, la katsa, la valiha, ou la marovany, étrange planche acoustique dont le son nous rappelle la harpe, font partie des nombreux instruments dont il joue.
Actuellement, l’artiste continue à parcourir le monde offrant, avec sa musique, à tous ceux qui assistent à ses spectacles, la culture, l’art et l’essence de son pays, parce que « Kilema n’est pas seulement la musique, Kilema est un concept ».
Connaître Kilema